Informations nationales sur le nombre de pêcheurs

(Extrait de la new letter de Sea River, voir lien page précédente)

Variation par départements entre 2000 et 2001 - source C.S.P.

France, eau douce : 3 % de pêcheurs en moins en 2001

Une fois encore le nombre de pêcheurs diminue (moins 3%). On s'aperçoit cette année que les conditions atmosphériques ont pénalisé les départements du nord de la Loire et que les régions touristiques réalisent des bons scores. Mais la baisse s'observe pour toutes les catégories de pêcheurs.
La tendance générale est une diminution d'effectifs entre 2000 et 2001, si bien que le nombre de pêcheurs acquittant la taxe piscicole descend sous 1,5 million (soit -2,99%). En 10 ans, ce sont près de 340.000 taxes perdues soit près de 19 %.
Les comparaisons entre les chiffres des 10 dernières années ne sont peut être pas parfaites car les règles ont évolué depuis 1994 quand apparaissent les cartes vacances et plan d'eau qui sont alors prises en compte, tout comme les taxes de base et complètes. Jusqu'en 1993 on ne comptait que les taxes ordinaires. En 1995 on ajoute les taxes jeunes et en 1998 on remplace la taxe de base par la taxe réduite1... En fin de compte le Conseil supérieur de la pêche détermine le nombre de pêcheurs par l'addition des taxes : complètes, réduites 1, jeunes, vacances et plan d'eau. Seules les cartes journalières ne sont pas comptabilisées. Cela ne change pas la réalité du problème.

La chute des effectifs est lourde essentiellement dans les départements à vocation pêche au coup et carnassiers. Elle est aussi lourde dans la région Pays de Loire où les crues de printemps n'ont pas facilité la pêche :-9,3% dans la Sarthe, -7,9% (Indre-et-Loire), -7,3% (Indre), -5,6% (Mayenne). Certains départements résistent mieux (Loiret, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, etc.). Le phénomène se retrouve dans la vallée du Rhône : -5,6% (Rhône), -4,6% (Saône-et-Loire), -5,2% (Haute-Saône), etc. La région Nord, copieusement arrosée en 2000 et 2001, subit la plus forte érosion : -8,7% (Aisne), -4,4% (Pas-de-Calais), -6,1% (Nord) avec deux chutes énormes dans la Somme (-15,2%) et le Val-d'Oise (-14,4%). Dans ces deux départements les rivières ont été en crue toute l'année. En Ile-de-France, la chute est lourde en raison des conditions météorologiques et du phénomène ville qui limite les loisirs de plein air par temps pluvieux. Dans l'est, le phénomène est atténué, sauf en Moselle (-6,5%).
Les départements à vocation plus truites et touristiques voient leurs effectifs augmenter. Les transferts de pêcheurs vers d'autres régions, une modification des habitudes, le développement du tourisme à la campagne ("vert") peuvent en être les causes. Les plus beaux scores sont réalisés par la Corse (+10,2%), la Charente-Maritime (+6,7%), le Finistère (+3,9%), le Gard (+3,4%), les Alpes-Maritimes (+2,7%). 20 départements, de montagne ou touristiques font mieux que l'année précédente.
La taxe réduite 1 (pêche au coup exclusive) ne concerne que moins de 100.000 pêcheurs (-10,1%). Ils ne sont que 11.000 à payer leur taxe en 2 fois (réduite 1 et réduite 2). La carte vacances ne connaît plus le succès de départ; son nombre baisse régulièrement (87.800 contre 110.500 en 1997). Le nombre de cartes jeunes chute plus rapidement que les autres (6,5%), il y a là une réelle inquiétude avec 140.000 cartes vendues la chute est de 20% depuis 1997.
Quant à la taxe plan d'eau, force est de constater l'échec de sa mise en place : elle est payée par 3477 pêcheurs (il s'agit le plus souvent d'étangs commerciaux de pêche à la truite). C'est le Val-d'Oise qui en vend le plus : 720 dans 2 exploitations seulement !

FRANCE : 2000 / 2001 - Evolution du nombre de pêcheurs en eau douce ayant acquitté la taxe piscicole

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