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Les poissons ayant un intêret pour la pêche à la mouche
Le corps est fin et
comprimé latéralement; le dos est gris-bleu, les flancs et le
ventre sont argentés, les nageoires gris pâles. La bouche est
supère, oblique et orientée vers le haut avec une mâchoire proéminente.
La nageoire anale (16 à 28 rayons) est plus large que la
nageoire dorsale (7 à 10 rayons). Il existe un polymorphisme
important, le corps pouvant être très trapu et élevé. Taille:
de 12 à 25cm. Poids : 20 à 50 grs jusqu'à 200 grsL'ablette vit
en bancs dans les eaux claires lentes et stagnantes. En période
de fraie (Avril-juin), le mâle présente des tubercules nuptiaux
sur le dos et les flancs, et les nageoires sont orangées. La
ponte s'effectue prés des rives, les oeufs (1000 à 2000 par
femelle) adhèrent aux plantes et incubent pendant 2 à 3
semaines.L'ablette, répandue dans toute la France, semblait en
1925 moins abondante à l'Ouest (Roule, 1925). Autochtone dans le
Leman, elle fut introduite dans le lac d'Annecy (Vivier, 1939).Pêche
au coup très fine. Poisson méfiant insistant peu sur l'esche ;
il est nécessaire d'être attentif et répondre rapidement aux
touches. Sa pêche se pratique en eaux courantes, dans les remous
de bordure, au ras du courant principal. Sa présence, en bancs,
est souvent décelée par des gobages répétés en surface.
Esches petites (asticots, ver de vase, fragments de lard, dés de
sang caillé, insectes). Difficile à la mouche.
Le black-bass à grande
bouche a une forme allongée et trapue. La nageoire dorsale est
presque complètement séparée en deux. parties distinctes. Les
nageoires pelviennes sont insérées à l'aplomb des nageoires
pectorales
La bouche est grande, la mâchoire supérieure dépasse le bord
postérieur de l'il. L'opercule est recouvert d'écailles,
son bord libre se termine par une pointe molle. La coloration générale
du corps est vert bronze, le ventre est blanc.
Taille : Elle peut atteindre 30 à 80 cm.
Il fréquente les milieux aquatiques de plaine, riches en végétation.
La reproduction a lieu au printemps lorsque la température de l'eau
atteint environ 15 à18°C. La fécondation et l'incubation des
oeufs se déroulent sur un nid préparé par un des parents (le mâle),
et qui en assure seul une protection farouche. Cette période de
protection s'étend encore pendant 2 à 3 semaines après l'éclosion.
La fécondité est moyenne (de 4000 à plus de 10000 ovules par
kg de femelle). La période d'incubation est variable suivant la
température (de 85 à 105 degrés/jours) (Wurtz-Arlet, 1952).
La croissance est plus ou moins rapide suivant les conditions
thermiques, elle peut être très importante dès la première
année (Allardi, 1973).
Le régime alimentaire, après un stade zooplanctonophage devient
strictement carnassier et ichtyophage.Originaire du continent
nord américain le black-bass à grande bouche a été introduit
en Grande-Bretagne en 1878-1879 (Anonyme, 1898), puis en 1883 aux
Pays-Bas et en Allemagne. Sa reproduction en France est réussie
pour la première fois en 1890 (Bertrand, 1890) dans un étang de
la région de Versailles. Il est ensuite transféré dans les étangs
en Sologne (Wurtz-Arlet, 1952). La répartition actuelle est très
morcelée et sensiblement méridionale. Il ne semble pas que ce
poisson soit en phase d'expansion.Il se pêche avec des leurres
de toutes sortes au lancer comme à la mouche. Il s'alimente
surtout en surface ou à faible profondeur. Le black-bass chasse
à l'affût. Si il est en activité du printemps à l'automne, c'est
surtout en été qu'il est le plus mordant. Très agressif il
reste toujours méfiant, lunatique comme tout carnassier. Il est
célèbre pour sa défense. Ne jamais le pêcher sous 22/100e
Le cristivomer présente
les caractères généraux des ombles. Il a une tête fine et
pointue. La bouche est largement fendue et l'extrémité du
maxillaire dépasse le bord postérieur de l'il.
La coloration est variable suivant le milieu, et l'état
physiologique. La robe est souvent à dominante grise avec de
nombreuses taches sur l'ensemble du corps, vermiculées sur le
dos et la nageoire dorsale. La nageoire adipeuse est mouchetée.
Dans les lacs de grande dimension la robe peut prendre une
coloration argentée avec disparition presque complète des
ornementations. Cette coloration générale est à l'origine du
nom de truite grise parfois donnée au cristivomer.
Taille : 40/60 cm, jusqu'à 1,20. Poids : 2/5 kgs jusqu'à 46 kgs
pour 1m25Dans son pays d'origine, la période de ponte peut
varier avec la latitude, les caractéristiques du lac etc., mais
la reproduction est hivernale à des températures inférieures
à l0°C. Les ovules sont de grande taille (5 à 6 mm). La période
d'incubation est longue, variable avec la température (de 15 à
21 semaines), l'éclosion ayant lieu en mars ou avril. La fécondité
est faible (de 800 à 2400 ovules par Kg de femelle).
L'âge de la maturité sexuelle est élevé (6 à 7 ans). La durée
de vie peut dépasser 20 ans.Originaire du nord du continent américain
(Alasica, Canada) il a été introduit en Europe en 1881 sous
forme d'ufs. En 1886 la France en avait déjà reçu 50.000
(Delachaux, 1901). Dottrens (1951) signale son introduction dans
les lacs d'altitude. Il a été introduit dans 8 lacs pyrénéens
(Chimits, 1955, 1960), et plus récemment dans les lacs et
retenues du Jura et des Alpes.Pêche identique à celle de la
truite. Le cristivomer est moins méfiant que la plupart des
salmonidés. Il se pêche en lac depuis la rive ou en barque. Il
mord particulièrement bien au vairon mort manié.
Le corps est fuselé,
de section presque ronde, le front est large et plat. Le dos est
brun-vert, les flancs sont doré- argenté, la face ventrale est
blanche; les nageoires pelviennes et la nageoire anale sont
rouges. La bouche est large, les écailles sont grandes (44 à 46
le long de la ligne latérale); la dorsale porte 11 à 12 rayons.
Taille : de 30 à 80 cm. Poids : jusqu'à 4,5 kgs.Le chevaine fréquente
les eaux courantes, il est plus rare dans les lacs.
La période de reproduction s'étend d'avril à juin, elle a lieu
parmi les pierres et la végétation des eaux lentes. Le mâle
arbore alors des tubercules nuptiaux. Les oeufs (de 50 000 à 200
000 par femelle) incubent 6 à 8 jours accrochés aux pierres et
aux plantes. La maturité est atteinte à l'âge de 3 ans chez
les mâles et de 4 ans chez les femelles. Les vieux individus
sont solitaires.Le chevaine est présent dans toute la France, à
l'exception du Finistère où il n'est pas signalé.
Il se pêche au coup, à la mouche artificielle, au lancer. Sa défense
est brève mais violente. Quoique très méfiant il semble
vouloir modre à tout ce qui est comestible
Le corps est aplati latéralement,
le dos plus ou moins haut est vert-bleu, les flancs argentés ont
quelques reflets dorés; le ventre est blanc-rouge, les nageoires
pelviennes et anale sont rouges. La bouche est étroite, les écailles
sont grandes (42 à 45 le long de la ligne latérale), les yeux
sont rouges.
Taille : de 15 à 30 cm jusqu'à 45 cm. Poids : 200 grs jusqu'à
2,4 kgs.Le gardon est répandu dans les eaux stagnantes et lentes,
c'est une espèce très résistante à la pollution des eaux.
En période de reproduction (Avril-juin), les mâles se parent de
tubercules nuptiaux. Les ovules (50 000 à 100 000 par femelle)
sont pondus dans la végétation des eaux peu profondes. L'incubation
dure 1 à 2 semaines. Les larves et les adultes vivent en bancs
parmi la végétation.Le gardon est autochtone en France à l'exclusion
des Alpes-maritimes (Spillmann, 1961) où il est cependant présent.C'est
le poisson type de la pêche au coup. Sa pêche est possible en
toute saison. Il est méfiant. Il est nécessaire d'utiliser des
lignes fines et bien équilibrées. Il mord à la plupart des
esches animales et carnées.
L'omble-Chevalier
L'omble-chevalier présente
une morphologie comparable à celle de la truite. Le genre
Salvelinus se distinguant du genre Salmo par des écailles plus
petites (plus de 200 sur la ligne latérale). La coloration est
très variable en fonction du milieu et du stade physiologique.
Les ponctuations sur les flancs ne sont jamais vermiculées. En période
de reproduction les couleurs s'intensifient et en particulier les
bords d'attaque des nageoires prennent une couleur blanc laiteux,
alors que les flancs deviennent rose-orangé.
Taille : elle peut dépasser 80 cm.Espèce d'origine boréale, l'omble-chevalier
est sous nos climats une espèce lacustre autochtone dans
plusieurs lacs (Leman, le Bourget). D'une façon générale la
reproduction a lieu en hiver (décembre), mais des pontes
printanières ne sont pas exclues. Les frayères sont souvent
situées à plusieurs dizaines de mètres de profondeur sur des
substrats constitués de matériaux assez grossiers parcourus par
des courants sous lacustres (Dussart, 1952, 1955). Certaines
formes peuvent se reproduire plus en surface. Les ovules sont de
grande taille (4 à 5 mm),la fécondité est faible (environ un
millier d'ovules par kilo de femelle). A l'éclosion (avril) les
alevins mesurent environ 15 mm. La durée de vie est relativement
longue entre 10 et 20 ans.
Cette espèce a fait l'objet de soutien d'effectifs dans les
plans d'eau où elle était autochtone (lac du Bourget) et d'introduction
dans des lacs et retenues artificielles des Alpes, des Pyrénées,
du Jura, des Vosges et du Massif Central (D'Aubenton, 1979
Chimits, 1955, 1960).
Son extrême sensibilité à la pollution (espèce d'eau froide
et très oxybionte) la rende particulièrement vulnérable à la
dégradation de la qualité des eaux des milieux lacustres
profonds.
Cette espèce est susceptible de bénéficier de mesures de
protection prises dans le cadre d'un arrêté de biotope (arrêté
du 8/12/88).Il est presque exclusivement recherché à la traîne
au treuil dans dans les grandes profondeurs des lacs (entre 20 et
70 mètres) avec une cuiller ou un poisson nageur. Il est rare de
le retrouver à porter d'un lancer sauf dans certains lacs qui s'y
prêtent ; il se pêche alors comme la truite.
L'ombre commun est un
poisson fusiforme, élancé. Le corps est recouvert d'écailles
de grande taille et parsemé de mélanophores. La nageoire
dorsale caractéristique, de couleur vive, est haute et très développée
parfois nommée étendard). La bouche, en position infère, est
petite. L'ensemble de ces caractères différencient nettement l'ombre
des autres salmonidés (truite et omble) au point d'en faire une
famille à part (Banarescu, 1964 ; Persat, 1976).
La coloration de la robe est très variable, suivant les milieux
et les conditions physiologiques des individus, pouvant aller du
gris plus ou moins foncé au brun vert plus ou moins bronzé.
Taille : Elle est souvent comprise entre 30 et 35 cm. rare : 55cm
Poids : 300/400 grs jusqu'à 1,6 kgs (France) et 2,5 kgs (Yougoslavie)L'ombre
est un poisson grégaire qui fréquente les eaux claires et fraîches,
la température de 18°C semble être un seuil important pour
cette espèce, des températures de 23 à 24°C sont des limites
physiologiques.
La reproduction a lieu de mars à mai pour des gammes de températures
comprises entre 8 et 11°C. L'âge de la maturité sexuelle peut
varier, de deux à trois ans. La durée d'incubation des oeufs
est de l'ordre de 3 à 4 semaines.
Le régime alimentaire est constitué d'invertébrés (larves et
adultes d'insectes, crustacés...)La répartition de l'ombre a été
étudiée en détail par Persat (1976).
Cette espèce est autochtone dans le bassin du Rhin, du Rhône et,
d'une façon encore inexpliquée, dans la Loire. Dans son aire d'origine
la situation est très variable, mais cette espèce est souvent
menacée.
Des introductions récentes (Bassin de la Seine, de l'Aube, de l'Yonne,
de la Marne de l'Huisne etc.) ont permis à cette espèce d'étendre
son aire de répartition, des reproductions naturelles étant
signalées.
Cette espèce est susceptible de bénéficier de mesures de
protection prises dans le cadre d'un arrêté de biotope (arrêté
du 8/12/88).Il ne devrait se pêcher qu'à la mouche du fait des
ravages occasionnés par sa pêche au coup. L'ombre mord trop
facilement sur des esches animales (surtout des larves aquatisues)
Le Rotengle
Le corps est comprimé
latéralement, le dos bombé est brun-vert, les flancs sont cuivrés,
le ventre argenté.
Les
nageoires dorsale, anale, et pelviennes sont rouges. La nageoire
dorsale prend naissance en arrière des pelviennes. La
bouche est étroite et oblique. Les écailles sont grandes (40 à
43 le long de la ligne latérale). Ses yeux à
reflets dorés le distingue du gardon.
Taille : de 15 à 45 cm. Poids : 300 grs à 1,8 kgsLe rotengle
vit dans les eaux calmes à fond boueux.
La reproduction a lieu d'avril à juin parmi les pierres et la végétation
qui borde le rivage. Les oeufs (90000 à 200 000 par femelle)
incubent pendant 8 à 15 jours.
Les rotengles nagent souvent en bancs prés de la surface.Autochtone
en France, Spillmann (1961) le signalait comme absent du sud-est
: il semble maintenant y avoir colonisé les retenues hydroélectriques
à la suite de réempoissonnements.Le rotengle, parfois confondu
avec le gardon, se prend parfois en pêchant ce dernier. C'est un
poisson méfiant d'eaux calmes. A la différence du gardon, il se
nourrit entre deux eaux et en surface. Il se pêche au coup à la
ligne flottante, au Buldo en étang et à la mouche avec de
petites mouches à ablettes.
Le Saumon de l'Atlantique
Le corps fusiforme est
recouvert de petites écailles. La tête est relativement petite,
l'extrémité postérieure du maxillaire pouvant atteindre, sans
le dépasser le bord postérieur de l'il.
Le pédicule caudal est plus allongé que celui de la truite
commune.
La coloration de la robe du saumon est éclatante, variable
suivant le stade de développement, d'aspect métallique avec le
dos bleu plus ou moins grisé, les flancs argentés et le ventre
blanc.
On remarque la présence de mélanophores formant des taches
arrondies sur la tête, les opercules et la nageoire dorsale.
Taille : elle peut dépasser 1m30 pour les mâles les plus âgés.
Poids : jusqu'à 23 kgs.Le saumon atlantique est un poisson
migrateur amphihalin et potamotoque. Après un séjour en mer
plus ou moins long, les géniteurs regagnent les embouchures des
fleuves à différentes périodes de l'année (hiver, printemps
et été). Pour ces différentes cohortes le temps de séjour en
eau douce avant de rejoindre les frayères est donc variable (de
plus d'un an à quelques mois). Les géniteurs se retrouvent sur
leur frayère d'origine à partir du mois d'octobre.
La durée de la migration est fonction de la situation des zones
de reproduction dans le bassin hydrographique. Pour les petits
bassins côtiers de Normandie ou de Bretagne les frayères ne
sont pas trop éloignées de la mer alors que pour le bassin de
la Loire, de la Garonne ou de la Seine, la distance parcourue
peut représenter plusieurs centaines de kilomètres.
Les zones de pontes sont constituées de plages de galets et de
graviers dans les zones d'alternances de pool et de radiers. Les
géniteurs creusent un nid à l'aide de mouvements violents de la
nageoire caudale entraînant ainsi le transport vers l'aval des
particules les plus fines (sable et limon). A l'intérieur de ce
nid une femelle dépose environ 1000 à 2000 ovules par kilo de
poids frais qui seront fécondés par la laitance du mâle. Elle
recouvre ensuite le nid qui abritera la ponte durant toute la période
d'incubation (environ trois mois).
Après l'éclosion, les alevins resteront quelques jours à
proximité de la frayère (jusqu'à la résorption de la vésicule
vitelline) ; ils occuperont ensuite les différents abris présents
sur la station.
Les jeunes saumons ou tacons vont rester plusieurs mois en rivière
avant de subir une métamorphose physiologique (la smoltification)
qui va leur permettre de gagner la mer et de rejoindre leur zone
d'engraissement au large du Groenland et des îles Féroé. Leur
séjour en mer va durer de un à trois ans avant de revenir vers
les eaux continentales.Originellement le saumon atlantique fréquentait
l'ensemble de cours d'eau de la façade atlantique, de la Manche
et de la mer du Nord. Les aménagements des cours d'eau au siècle
dernier et en particulier la construction des barrages pour les
besoins de la navigation ou de la production hydroélectrique,
sont à l'origine de sa disparition dans les grands bassins (Seine,
Loire en amont du bec d'Allier, Dordogne en amont de Bergerac etc...).
Suite à la construction de passes à poissons, on peut espérer
voir se rétablir des stocks dans des rivières qui avaient été
désertées (Orne, Dordogne par exemple). Malgré cela cette espèce
reste encore très menacée (Roule, 1920b ; Vibert, 1950 ;
Baglinière, 1975 ; Bousquet, 1979 ; Prouzet, 1979 ; Baglinière
et Porcher, 1980 ; Baglinière et al, 1987; Dumas et Casaubon,
1987 ; Fournel et al, 1987 ; Marty et Bousquet, 1987 Prévost,
1987 ; Thibault, 1987 etc...).
Cette espèce est susceptible de mesures de protection prises
dans le cadre d'un arrêté de biotope ( arrêté du 8/12/88)Il
est considéré, à juste titre, comme le plus intéressant
poisson de pêche sportive. Il est le plus batailleur. Le pêcheur
de saumon a pour principale qualité : l'opiniâtreté. On estime
que 10% des pêcheurs réalisent 80% des prises. Sa pêche réclame
donc une très grande connaissance tant du terrain que technique.
On le pêche au lancer lourd, à la crevette, au poisson mort, à
la mouche. La pêche à la mouche est certainement celle qui
honore le plus le roi des poissons d'eau douce. Sa défense
exceptionnelle viennent certainement qu'il est, en quelque sorte,
un poisson de mer.
Le Saumon de Fontaine
La morphologie générale
du saumon de fontaine rappelle celle de la truite. La bouche est
largement fendue, le maxillaire dépassant le bord postérieur de
l'il. L'extrémité de la nageoire caudale est peu échancrée.
Sa coloration est souvent très vive, surtout en période de
reproduction. Le dos et les flancs sont vert-bleuté, ils présentent
des taches vermiculées pâles. Sur les flancs on remarque la présence
de taches rouges entourées d'un halo clair caractéristique. Le
ventre est rose plus ou moins prononcé. Le bord antérieur des
nageoires pectorales, pelviennes et anale est souligné par un
liseré blanc.
Taille : elle dépasse rarement 40 cm.Le saumon de fontaine est
une espèce d'eau fraîche qui colonise les parties les plus
apicales des cours d'eau ainsi que quelques lacs. Dans son aire d'origine,
la ponte se déroule en automne mais peut déjà avoir lieu en août.
Suivant les auteurs, la fraie peut être diurne ou nocturne. L'âge
de la maturité sexuelle est de 2 à 3 ans. Les ovules sont déposés
dans un nid fermé; ils sont de taille moyenne pour un omble (3
à 5 mm). La durée d'incubation, variable avec la température
est de 50 à 100 jours.
Contrairement au cristivomer la durée de vie du saumon de
fontaine est courte (environ 5 à 7 ans) (Scott et Crossman, 1974).Le
saumon de fontaine est originaire du continent nord américain,
il a été introduit en France au siècle dernier en même temps
que la truite arc-en-ciel. La première introduction d'alevins en
eau libre semble avoir eu lieu en 1904 dans la région de
Grenoble (Anonyme, 1907). Gensoul (1908) le signale en Saône et
Loire. Espèce d'eau fraîche et pure, de nombreuses
introductions échouèrent (Roule, 1931) ainsi par exemple dans
la Seine où 10.000 alevins ont été déversés sans succès en
1907 et 1908 (Gerdili et Lefebvre, 1910). Des introductions ont
eu lieu de 1930 à 1934 dans les cours d'eau pyrénéens (Chimits,
1955).Moins méfiant que la truite, il se pêche comme elle.
La Truite Arc en ciel
La truite arc-en-ciel a
un corps fusiforme. La tête est relativement petite, la bouche
est peu fendue, le maxillaire ne dépassant pas le bord extérieur
de l'il. le corps présente sur les flancs une bande irisée
caractéristique. Les nageoires dorsale et anale présentent des
ponctuations noires absentes chez la truite commune.
La coloration générale du corps est très variable suivant les
types de milieux et l'état physiologique. En milieu lacustre ou
marin le corps devient complètement argenté, les individus reçoivent
alors le nom de "truite Kamloops ou de truite Steelhead"
(Scott et Crossman, 1974).
Taille : Elle est variable suivant le cycle biologique. Les
formes migratrices lacustres ou marines peuvent atteindre des
tailles voisines de 80 cm. Les formes sédentaires sont plus
petites. La biologie de cette espèce a été particulièrement
étudiée, compte tenu de l'importance économique qu'elle représente
(salmoniculture). Cependant son écologie reste encore peu connue
dans notre pays, en particulier le succès de sa reproduction
naturelle est rarement signalé. Dans son pays d'origine la
reproduction est plus tardive que celle de la truite commune (température
de 10 à 15°C).
Les facteurs qui déclenchent le phénomène migratoire à l'intérieur
d'une population ne sont également pas connus.La truite arc-en-ciel
est originaire de la côte ouest des États-Unis, les premiers
essais d'introduction en France datent de 1884. Ces opérations
ont été renforcées depuis la maîtrise de l'alimentation
artificielle de cette espèce, technique qui a provoqué le développement
rapide de son élevage.
Des travaux récents (Smith et Stearley, 1989) ont montré l'appartenance
de la truite arc-en-ciel au genre Oncorhynchus, qui regroupe les
salmonidés migrateurs ou non de la côte ouest des États-Unis,
le genre Salmo étant réservé aux salmonidés de la côte est.
La règle de l'antériorité a fait attribuer le nom de mikiss à
la truite arc-en-ciel, ce nom ayant été attribué antérieurement
à la truite du Kamchatka.
Utilisée pour le repeuplement, cette espèce est répandue sur l'ensemble
du territoire.
La Truite Fario et autres espéces
La truite est une espèce
très polymorphe dont les variations accompagnent souvent les
changements d'habitats qu'est susceptible d'accomplir cette espèce.
Le corps est fusiforme et élancé, la tête est relativement
grosse et la bouche est largement fendue, le maxillaire supérieur
dépassant nettement le bord postérieur de l'il. Le pédicule
caudal est plus élevé que chez le saumon. Les mâchoires sont
armées d'une rangée de dents coniques.
La coloration de la robe et le patron des ponctuations varient
avec l'âge et le milieu de vie des individus. Il existe chez
certaines truites une tendance naturelle à se déplacer vers des
secteurs où le volume d'eau est important (Lac ou grande rivière),
là, les individus perdent complètement leur robe tachetée pour
prendre une parure très homogène avec le dos souvent gris bleu
et le ventre blanc. On retrouve cette coloration aussi bien chez
la truite de mer que chez la truite de lac.
Taille : Elle est variable suivant le cycle biologique, les
formes sédentaires étant plus petites (30 à 40 cm), les formes
migratrices pouvant atteindre 1 mètre.La biologie de la truite
rappelle par de nombreux aspects celle du saumon (comportement de
ponte, occupation du territoire, migration...)
Ces dernières années les formes migratrices ont plus particulièrement
été étudiées qu'il s'agisse de la truite de mer (Fournel et
al, 1985 ; Richard, 1986) ou de la truite de lac qui représentent
une ressource importante.
La migration en mer de la truite est beaucoup plus limitée dans
l'espace que celle du saumon atlantique et il n'est pas rare de
voir une truite se reproduire après son premier été en mer (type
"finnock").La truite est largement répandue sur l'ensemble
du territoire. Elle fréquente aussi bien les cours d'eau de
haute altitude que les lacs. En plaine le facteur le plus
limitant de sa répartition est la température plus que la
qualité des eaux (espèce d'eau fraîche).
La truite de mer a bénéficié des programmes développés pour
le saumon atlantique et l'ouverture d'axes nouveaux profite
particulièrement à cette espèce (fleuves côtiers de la Manche:
Orne, Touques, Bresles).
On a longtemps cru que la mer Méditerranée était trop salée
pour abriter des salmonidés, il semble que depuis quelques années
la capture de truite y soit de plus en plus fréquente (Fabre et
al, 1974).
La truite à grosses taches n'est pas présente sur le continent,
elle ne se rencontre qu'en Corse.
Cette espèce est susceptible de bénéficier de mesures de
protection prises dans le cadre d'un arrêté de biotope (arrêté
du 8/12/88).
La Vandoise
Le corps est allongé,
le dos est sombre à reflets vert-bleu, les flancs jaune-argenté,
le ventre blanc. Les nageoires pelviennes et pectorales sont
jaune-orangé; les écailles sont grandes (47 à 55 le long de la
ligne latérale). La nageoire dorsale porte 10 à 11 rayons.
Il existe différents "types morphologiques": ainsi
dans le sud-ouest, il existe une variété particulière la
"Vandoise rostrée" (Leuciscus leuciscus burdigalensis).
Sa silhouette est plus élancée, le museau est pointu, et les lèvres
épaisses.
Taille : de 15 à 30cm. Poids : 150 à 200 grs jusqu'à 1 kg.La
vandoise commune (Leuciscus leuciscus) se rencontre
essentiellement dans les cours d'eau rapides à fond sablonneux
ou graveleux.
La reproduction a lieu de mars à mai parmi les pierres et la végétation.
Les mâles sont alors ornés de petits tubercules nuptiaux sur
tout le corps. Les oeufs (15 000 à 30 000 par femelle) adhèrent
au substrat.
La vandoise est un poisson grégaire qui nage près de la surface.Elle
est commune dans la plupart des régions françaises et plus rare
dans le sud-ouest et le sud-est (Blanchard, 1866 ; Roule, 1904 ;
Spillmann, 1961; Grégoire, 1983). Présente dans la Durance au début
du siècle (Caillol, 1913), elle n' y est plus signalée.
La vandoise rostrée (L. l. burdigalensis) est méridionale, elle
semble remplacer la vandoise commune dans les bassins de la
Garonne (Dordogne et Gironde comprises), et de l'Adour (Moreau,
1881; Roule, 1925 ; Boisset, 1948 ; Spillmann, 1961; Grégoire,
1983). Dans ces régions, les deux sous espèces sont souvent
confondues.
La vandoise rostrée est susceptible de bénéficier de mesures
de protection prise dans le cadre d'un arrêté de biotope (arrêté
du 8/12/88).Elle se pêche au coup et à la mouche. Amusant à
capturer pour sa vivacité et sa défense qui s'apparente à
celle des salmonidés.